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S'entrainer à moins penser, pour mieux penser.

Il y a des moments où on aimerait juste par magie arriver, à faire taire notre tête. S'offrir un espace temps loin du stress, de la charge mentale, de l'angoisse du quotidien : alors, on rêve de ce bouton "OFF" qui nous permettrait de mettre le mode "pause".

 

Le bouton, concrètement, n'existe pas. En revanche, il y a moyen, tout de même, de ne pas subir nos pensées. Avec de l'entraînement, vous pouvez rappeler à votre cerveau qui commande et enfin vous offrir des vrais temps de pause.

 

Alors, comment fait-on ? Dans cette situation, l'entraînement mental consiste :

1/ prendre conscience de ses pensées,

2/ discipliner ses pensées en apprenant à les rediriger.

Penser est normal, vous n'allez donc pas apprendre à ne plus penser. Ce n'est pas possible. En revanche, vous pouvez apprendre à rediriger vos pensées et donc choisir ce à quoi vous voulez penser. Ce qui déjà peut vous libérer de beaucoup de cogitations envahissantes.

 

A mes clients, je compare ce travail à celui de l'apprentissage de la politesse à un enfant. C'est de la discipline, de la répétition, de la patience, de la persévérance... objectif : ne rien lâcher. C'est effectivement une vraie contrainte que vous vous faites à vous-même. C'est le travail nécessaire pour reprendre la main sur la trop grande liberté que vous avez laissée à votre imagination. Finalement, le plus compliqué est, peut-être, la tolérance que vous devez avoir durant l'apprentissage. Effectivement, vous allez passer par la sensation d'échec, et devoir accepter de continuer tout de même. Je me souviens d'un rugbyman international qui disait de son apprentissage : "j'y allais à reculons, car cela me saoulait, mais avec le temps, j'y ai découvert un vrai confort."

 

Ce travail peut se faire avec :

- Des temps méditatifs avec des méditations guidées ou libres.

- De la pleine conscience (mindfulness) d'observation : observer la nature, créer, écrire, activité artistique, jardinage, cuisine, sophrologie, yoga... .

- De l'activité physique d'endurance marche, course, natation, vélo ...

Bref, c'est une discipline qui peut être intégrée dans le quotidien. J'ai envie de dire à chacun sa méthode.

 

Le travail est de :

1/ Positionner son attention dans l'instant présent (c'est à dire dans ce que l'on est entrain de faire ou de vivre).

2/ Se rendre compte que notre déconcentration (ex : qu'est ce qu'on va manger ce soir ? Comment va se passer le RDV de demain ou la dernière dispute avec l'ado de la maison...).

3/ Ne pas se juger et éviter l'autoflagellation (ex :"je suis nulle", "je ne vais pas y arriver", "ce n'est pas pour moi", "ça ne peut pas marcher", "c'est trop tard", "je suis incurable"... .)

4/ Revenir dans l'instant présent (reconcentration) en s'appuyant sur ses sens : odeur, goût, vue, ouïe, sensation de respiration, toucher.

Et ainsi de suite, tout le long du travail.

 

Mon entraînement mental perso :

- walking silent, sport d'endurance (rando, natation, running), balade en pleine nature, pleine conscience au quotidien avec la question : "qu'est ce que j'aime dans l'instant ?" quand je mange, bois, prends ma douche, m'allonge, jardine, câline ma fille... (ce n'est pas tout le temps, mais régulièrement). Comme vous pouvez le lire, les situations d'entraînement sont variées. Aujourd'hui, ce n'est plus une discipline, c'est un mode de vie.

 

Delphine Péchoux Poretto

www.lecoachingdedelphine.fr

 

 Article mis à jour le 31 juillet 2023.

  

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